Beaucoup de libéraux laissent les marchands de bien libre de leur action pour servir leur intérêt privé et la spéculation s’organiser, qui empêche à la collectivité de se doter d’équipement et d’infrastructures servant l’intérêt général humain et ainsi offrir le droit à la ville pour tous. Ce droit doit permettre de satisfaire aux différents besoins humains et sociaux qui répondent aux fonctions essentielles du bien être des habitants.es de la ville : se loger, s’alimenter, travailler, s’épanouir au travers des sports et les loisirs, accéder au parc et aux lieux de repos […] Nous éviterons donc la spécialisation en cours des quartiers : dans chaque quartier, il doit être possible de se loger, de faire ses courses, de se distraire, de prendre l’air, de rencontrer ses voisin-es – chaque entité constituant une ville en réduction. Il faut rapprocher les lieux de vie pour réduire les besoins de mobilité et réduire l’emprise de l’automobile dans notre quotidien (80 % de l’espace public occupé par la voiture sur l’ancien modèle de développement des années 70). Cet objectif s’accompagne nécessairement d’un réseau de transport en commun performant et d’une politique multimodale rigoureuse des mobilités. Nous nous opposerons aux projets qui excluent des habitants plus loin au profit d’espaces d’accueil de touristes, plus solvables. La ville doit rester un lieu d’usages multiples et d’abord un endroit où on habite. Quand, sous l’effet de la marchandisation et de la valorisation, on délaisse le bien commun et on pense l’urbain de façon privatisable, les habitants locaux se sentent dépossédés et en perte de reconnaissance.